L'avocat Salah Dabouz
et l'activiste Hakim Addad ont adressé une lettre alertant l'opinion publique
sur la situation alarmante du Dr Kamel Eddine Fekhar en prison depuis plus de
20 mois. La grève de la faim qu'il mène depuis trois mois pour protester contre
sa détention sans jugement, risque de connaitre la même fin tragique que celle
menée l'été dernier par le journaliste Mohamed Tamalt.
Dans la présentation
de leur appel, les deux hommes affirment qu'ils sont animés "par le seul
souci qu'une issue salvatrice soit rapidement trouvée à la gréve de la faim que
mène le docteur Fekhar, dans un premier temps par sa libération". Cet
appel, explique-t-ils encore est adressé "tant aux acteurs-actrices dans
la société pour se mobiliser, qu'aux autorités publiques pour qu'elles fassent
preuve d’humanité."
La lettre ouverte de
Me Dabouz et de Addad souligne qu'il ne s'agit pas "de nous substituer à
la justice, ni d'interférer à son fonctionnement. Par contre, il nous parait
qu'à défaut de jugement, situation qui s'éternise, l'emprisonnement de Monsieur
Fekhar devient, inapproprié, injuste et en violation des principes universels
de droits humains, de par sa durée, de par sa dureté".
Il est également
précisé que "le 15 Mars écoulé a pris fin la énième décision de prolongement
de mise en détention provisoire de ce détenu et de beaucoup de ses codétenus,
sachant que jusqu'à présent, aucune date de procès n'a été signifié, il serait
donc urgent, salvateur et juste de procéder à sa libération, même
conditionnelle, en attendant son jugement".
Rédaction du HuffPost
Algérie
Texte intégral de la
lettre:
Il s'agit de la vie
d'un Homme!
Kamel Eddine Feklhar
est en prison, depuis plus de 20 mois, il est en gréve de la faim depuis plus
de 90 jours, en attente de sa libération.
Il ne s'agit pas pour
nous de nous substituer à la justice, ni d'interférer à son fonctionnement. Par
contre, il nous parait qu'à défauts de jugement, situation qui s'éternise,
l'emprisonnement de Monsieur Fekhar devient, inapproprié, injuste et en
violation des principes universels de droits humains, de par sa durée, de par
sa dureté.
Il est bon de savoir
que le 15 Mars écoulé a pris fin la énième décision de prolongement de mise en
détention provisoire de ce détenu et de beaucoup de ses codétenus, sachant que
jusqu'à présent, aucune date de procès n'a été signifié, il serait donc urgent,
salvateur et juste de procéder à sa libération, même conditionnelle, en
attendant son jugement s'il y a lieu.
Nous ne pouvons, ni
nous société, ni l'autorité, laisser à un silence qui tue, un être humain qui quel
que soit ce qui lui est reproché, que l'on soit d'accord ou pas d'accord avec
lui, ne s'est jamais soustrait à l'appel de la justice. Nous en appelons à un
sursaut de celles et ceux qui ne veulent que la justice, toute la justice, rien
que la justice, une même justice, pour tous.
A l'autorité publique
de prendre la décision sage de libérer Fekhar.
A nous au sein de la
société, de prendre les initiatives pour que cela advienne.
Alger, 5 Avril 2017,
Addad Hakim
Dabouz
Salah
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